• Issus d'un vignoble de qualité, transporté par bateaux vers les pays d'Europe du Nord, les vins du Poitou, de La Rochelle et d'Angoumois font, dès le XIIIe siècle, le bonheur des Anglais, des Hollandais et des Scandinaves.
    A partir du XVIIe siècle, ils sont transformés en eau-de-vie, qui sera bonifiée en fûts de chêne pour devenir Cognac.
    Ainsi débute l'aventure d'une ville qui va devenir la capitale d'un commerce de renommée mondiale.

     

    • IIIe siècle

    Extension du vignoble de Saintonge:
    L'Empereur Romain Probus étend à tous les Gaulois le privilège d'avoir des vignes et de faire du vin.

    Bassins liés à la production
    du vin de Cognac
    Bas relief Gallo-Romain
    Musée de Saintes
    Amphore à vin

     

    • XIIe siècle

    Constitution sous l'impulsion de Guillaume X, Duc de Guyenne et Comte de Poitiers, d'un grand vignoble appelé Vignoble de Poitou.

     

             Église St-Leger à Cognac             Abbaye de Châtres
                  (près de Cognac)
              Église de Corme-Royal
                    (Charente-Mme)

     

    • XIIIe siècle

    Le vignoble de Poitou produit des vins qui, transportés par des navires hollandais venant chercher le sel de la côte, sont appréciés dans les pays bordés par la Mer du Nord.
    Grâce à lui, nait, dès le Moyen Âge dans le bassin de la Charente, une mentalité propice aux échanges commerciaux. Le vignoble s'étend progressivement vers l'intérieur du pays, en Saintonge et en Angoumois.
    La ville de Cognac se distingue déjà pour son commerce du vin qui s'ajoute à l'activité de son entrepôt de sel connue depuis le XIe siècle.

    Abbaye de Fontdouce
    (Charente Mme)
    Porteurs de sel Saint-Louis

     

    • XVIe siècle

    Les vaisseaux hollandais viennent chercher à Cognac et dans les ports charentais les vins renommés des crus de «Champagne» et des «Borderies».
    Les vignobles d'Aunis produisent de telles quantités de vins qu'il devient difficile de les écouler d'autant plus que leur qualité baisse, car ces vins d'un degré alcoolique peu élevé, souffrent de la longueur des voyages en mer.
    C'est à cette époque que les marchands hollandais l'utilisent pour alimenter leurs nouvelles distilleries.
    Ils le transforment en «vin brulé», le brandwijn, qui donnera le mot «brandy». Pensant recréer le vin initial, les hollandais boivent ce breuvage allongé d'eau.
     

    Vue générale de Cognac Scène de vendanges François 1er - Château de Cognac

    *

    • XVIIe siècle

    Au début de ce siècle apparait dans la région, la double distillation qui va permettre au produit de voyager sous forme d'eau-de-vie inaltérable, qui bien plus concentrée que le vin, est moins onéreuse à transporter.
    Les premiers alambics installés en Charente par les Hollandais, seront progressivement modifiés; les Français en maitriseront et en amélioreront la technique avec le procédé de la double distillation.
    A la suite des retards dans les chargements de bateaux, on s'apperçoit que l'eau-de-vie se bonnifie en vieillissant dans des fûts de chêne (du Limousin) et qu'elle peut même se consommer pure.

     

    Distillateur
    (encyclopédie Diderot)
    Jarnac au début du XVIIe siècle Gabares sur la Charente

     

     

    • XVIIIe siècle

     Dès la fin du XVIIe siècle, et surtout à partir du siècle suivant, le marché s'organise et, pour répondre à la demande, des affaires du négoce se créent, les «Comptoirs», dans les principales villes de la région, la plupart d'origine anglo-saxonne.
    Certains existent encore aujourd'hui. Ils collectent les eaux-de-vie produites et nouent des relations régulière avec leurs acheteurs, en Hollande, en Angleterre, en Europe du Nord puis en Amérique et vers le Moyen-Orient.


    Port de Rochefort
    Chai de Cognac en 1770
    Port de Cognac

     

    • XIXe siècle

    On assiste à la naissance de nombreuses maisons de commerce qui prennent, au milieu di XIXe siècle, l'habitude d'expédier l'eau-de-vie en bouteilles et non plus en fûts.
    Cette nouvelles forme de commerce donne elle-même naissance à des industries connexes: la verrerie, la fabrique de ciasse, de bouchons et l'imprimerie. Le vignoble s'étend alors sur près de 280 000 hectares.
    Vers 1875 apparait en Charente le phylloxéra. il va détruire la plus grande partie du vignoble, qui ne recouvre plus alors que 40 000 hectares en 1893. ce drame va donner laissance en 1888 au Comité de Viticulture, suivi de la Station Viticole en 1892. De nombreuses années d'efforts et de patience seront nécessaires pour remettre à flot l'économie de la région.


    Vue générale d'une maison de négoce
    Machine à fabriquer les bouteilles
    Scène de foulage du raisin

     

    • XXe siècle

    La reconstitution du vignoble s'effectue lentement, grâce à des porte-greffes américains insensibles aux attaques du phylloxéra. Fragilisés par le greffage, les cépages traditionnels (Colombard, Folle Blanche...) sont peu à peu remplacés par l'Uni Blanc, plus résistant, maintenant utilisé à plus de 90% pour la production du Cognac.
    Le 1er mai 1909, la zone géographique de production est délimitée. Dès 1936, le Cognac est reconnu comme Appellation d'Origine Controlée. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le bureau de répartition des vins et eaux-de-vie, permet de préserver le stock de Cognac. A la libération, apparait le Bureau National Interprofessionnel du Cognac, auquel est rattachée la Station Viticole en 1948.
    Tous les stades de l'élaboration du Cognac sont désormais soumis à une réglementation destinée à protéger le produit dont la notoriété s'affirme de plus en plus.



    Carte de la région délimitée du Cognac
    Cliquez pour l'agrandir
    Vignoble de Cognac
     Bureau National Interprofessionnel du Cognac

     

    • XXIe siècle

    Le Cognac est exporté dans plus de 150 pays dans le monde. Quelle que soit la façon de le consommer, il conserve, de l'Extrême-Orient au continant américain en passant par l'Europe, l'image d'un produit de qualité, symbole de la France et synonyme d'Art de vivre.
    produit de luxe, il est sensible au contexte politico-économique de la planète et fait l'objet, de la part des professionels, d'une vigilance extrême, pour que, face à une concurrence
    internationale croissante, sa qualité, sa spécificité et son authenticité soient maintenues.


         

     

    Extra old, c'est à dire assez jeune (au moins 6 ans et demi):

    "Le cognac, qui a une réputation à défendre dans le monde entier, a érigé des règles très strictes pour protéger les consommateurs et pour que, tant au plan de sa fabrication que de sa présentation, il ne puisse faire l’objet d’aucune contrefaçon. Ceci implique le respect de nombreuses règles au niveau de la distillation, du stockage, du vieillissement, des assemblages, etc.


    Un cognac prêt à être commercialisé ne peut être vendu sans être âgé d’au moins deux ans et demi comptés à partir du 1er octobre de l’année de la vendange. Pour les differentes classes de cognac, c’est l’âge de l’eau-de-vie la plus jeune dans l’assemblage qui est déterminant.


    • V.S. (Very Special), Sélection, de Luxe. L’âge du plus jeune assemblage ne peut être inférieur à 4 ans et demi. Mais le plus souvent les eaux-de vies sont beaucoup plus vieilles.

    • V.S.O.P., Réserve... Les V.S.O.P. (Very Superior Old Pale), aussi appelés Réserve, sont des cognacs dont l’âge de la plus jeune eau-de-vie a entre quatre ans et demi et six ans et demi."

    • Napoléon, Impérial, Hors d’âge, Vieille Réserve, X.O. Toutes les appellations de type Napoléon ou XO ou "très vieux" sont des cognacs dont les plus jeunes eaux-de-vie dépassent au minimum les 6 ans et demi d’âge. Mais la plupart des cognacs dépassent ces minima requis par la réglementation. La durée de vieillissement dépasse plusieurs dizaines d’années pour les appellations les plus prestigieuses.

     

     Source: http://www.cognac.fr

     

     


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    Aujourd'hui 13 mai, c'est la Fête du Pain et des Boulangers

    Seulement 3 Boulangers dans ma Généalogie

    • René MIGORET ca 1748 Boulanger à Lassay-les-Châteaux (53)
    • René LE PELTIER ca 1700-1756, aussi Boulanger à Lassay-les-Châteaux (53)
    • Emmanuel POIRIER 1838-1926, Boulanger à Saint-Florent-le-Vieil (49)

    Je souhaite la Fête à mon Boulanger et nous fêtons ensemble la Fête des Voisins

    A gauche, c'est ma maison, à droite la Boulangerie


  • Bonjour à tous,

    Stressé aujourd'hui, je suis convoqué au Tribunal de Cognac à 14h15 pour une soit disant infraction d'il y a un an, pour non port de ceinture, alors que je maintiens que je l'avais, le pire, c'est que j'ai été verbalisé alors que j'étais sorti de mon véhicule, moteur arrêté et portières verrouillées, il a fallut que je re-ouvre ma voiture pour présenter mes papiers.
    Je sais que c'est le pot de terre contre le pot de fer, mais je n'ai aucune raison de la fermer ni de me laisser faire, je suis dans mon droit.

     


  • Une bouteille à la mer, sur le groupe Facebook du même nom, lancé par Corinne Matuszewski

    Ce tableau est chez moi et vient d'une personne qui a vécu à Sarreguemines longtemps. Je ne connais pas son propriétaire qui doit être décédé maintenant, mais qui pourrait reconnaître ce paysage ?
    Il appartenait à un homme caché par mon arrière-grand'mère pendant la guerre. Quand la guerre a été finie, il est reparti en lui demandant de le lui garder précieusement et qu'il reviendrait le chercher. Il n'est jamais revenu... Je recherche sa famille. Je n'ai pas tout dit : pour le reste, sa famille doit savoir aussi. Ce sera un peu une clef pour la restitution.


  • Deux Cartes Postales trouvées aujourd'hui dans un lot, sur un vide grenier

    Le 15 mars 1918, 15 millions de grenades entreposées dans un dépôt de munitions explosent.

    Peut-être le lieu de ce dépôt était-il l'usine Chabert située rue de Flandres à l'angle de la rue Edgar Quinet, en tous cas, c'est ce que dit le curé de La Courneuve de l'époque qui affirme avoir eu la prémonition de cette catastrophe et même (c'est ce qu'il dit) avoir été prévenu par les anges.


    Et maintenant, la prémonition et la relatation des faits par le curé de La Courneuve:



                 LE Curé de la Courneuve

    Nous avons vu comment le P. Lamy entendait son travail de pasteur des âmes en temps normal, comment, du matin au soir, il était absorbé par son apostolat, sans parler des nuits souvent passées en prière. Cela n'est rien en comparaison du surcroît d'ouvrage que le fait de la guerre allait lui imposer. Sur ce chapitre, ce sont ses paroissiens qu'il faut entendre, ou encore tous ceux qui ont séjourné à La Courneuve, prêtres ou blessés. Peu nombreuses, malheureusement, sont les bribes de conversations ayant trait à cette période particulièrement active de sa carrière sacerdotale que nous avons pu recueillir de sa bouche.

    « J'avais en tout sept hôpitaux sous des tentes ou en baraquements. Il y avait huit cents prêtres à la fois, à un moment, pendant la guerre. C'était un dépôt d'infirmiers. On disait cinq messes à la fois dans mon église. Il s'en disait une soixantaine chez nous. Beaucoup allaient à Aubervilliers et à Saint-Denis. »

    « Oui, j'ai confessé quelquefois douze heures par jour. Parfois à Troyes, et à La Courneuve, là surtout. Il y a des jours où je confessais je ne sais combien de soldats. Je leur disais, pour aller plus vite, de dire le Confiteor avant d'entrer au confessionnal. Ils étaient pressés. Quelquefois, ils se confessaient le sac au dos et tenant leur fusil dans le confessionnal.

    « A Pâques, dans la guerre, je faisais ce que je pouvais, mais j'étais débordé, j'avais jusqu'à mille confessions pascales. Quelquefois, j'entrais au confessionnal aussitôt ma messe, sans avoir déjeuné, et je restais jusqu'à 2 heures, 3 heures de l'après-midi. Quelquefois, j'avais à confesser deux cents prêtres qui revenaient par fournées. J'étais épuisé de confesser assis ; alors, je confessais mes confrères debout, en me promenant avec chacun d'eux dans le jardin. La première année de guerre n'a pas été très dure, mais la deuxième, la troisième et la quatrième. »

    « Pendant la guerre, il y avait un dépôt mortuaire pour les soldats. Je les y enlevais. Et il fallait que je les envoie à Aubervilliers, et les prêtres soldats conduisaient les corps jusqu'au cimetière d'Aubervilliers. Il y avait cinq ou six corps par jour. Des fois, on mettait deux voitures de cercueils. Les familles rarissimement y assistaient. Quelquefois j'avais des enterrements jusqu'à la nuit, jusqu'à 9 heures du soir quelquefois, en été. Il fallait faire la levée du corps à domicile. Quand c'était loin, je faisais deux, trois levées du corps d'un coup. Les corbillards ensuite m'attendaient devant l'église et je procédais aux enterrements selon l'ordre des classes adoptées. Il y avait deux cimetières : l'ancien, où je serai, et le grand, qu'on appelait – que les gens appelaient – le Cimetière des Chiens, parce que je n'y allais presque jamais : il était à 2 kilomètres. »

    L'explosion de La Courneuve, qui eut lieu le 15 mars 1918, avait été annoncée au P. Lamy longtemps à l'avance. « Depuis plusieurs semaines, écrivait peu avant la catastrophe telle de ses paroissiennes à une amie de province, le sujet des instructions est toujours le même : pénitence ! pénitence ! pénitence ! On nous fait prévoir des heures terribles à traverser. Celles que nous vivons ne sont rien auprès de celles que nous allons voir. »

    Laissons la parole au P. Lamy lui-même : « J'ai commencé à réciter les Litanies (de la Vierge, chaque jour après la messe) quand j'ai appris qu'il y aurait catastrophe à La Courneuve. De ce jour, je les ai récitées. C'est au début de la guerre : je peux me tromper de huit jours, quinze jours, ou un mois. C'étaient les saints Anges qui avaient parlé de la catastrophe, non pas la Très Sainte Vierge. Elle m'avait laissé entrevoir l'explosion et je L'avais conjurée de sauver les vies. Je Lui ai dit : « Sainte Mère de Dieu, sauvez les vies ! » Et Elle n'a pas répondu, mais j'ai considéré la chose comme accordée dès ce moment-là. Ces prières-là se récitaient depuis le début de la guerre, et jusqu'à l'explosion, avec un Souvenez-vous. Depuis, je les ai dites comme remerciement. »

    « L'autre n'était pas content, parce qu'il pensait pêcher en eau trouble. Il m'a reproché cette récitation devant la Très Sainte Vierge. Il est pharisaïque. Elle a dit : « Il les dit après les prières prescrites par Léon XIII ». « C'est le commencement de son action de grâces ». C'était pas bien longtemps avant l'explosion. Je ne savais pas le jour de l'explosion. De La Courneuve il n'y a pas eu de tués, mais neuf cents blessés. »

    « Je trouvais les carreaux de mon église très sales, et je voulais les nettoyer, mais j'ai entendu le saint archange Gabriel et mon ange, qui se parlaient entre eux et disaient : « C'est inutile ». Alors, je ne l'ai pas fait. Très souvent, quand ils veulent me donner de bonnes leçons, ils se parlent ensemble et me laissent entendre leur conversation. Peu d'heures après arrivait la catastrophe, et ces vitres volaient en éclats. Moi, qui restais toujours longtemps dans mon église, ce jour-là, j'ai été bien inspiré. Cette inspiration m'est venue certainement des anges. Je ne suis resté à prier ni une heure, ni une demi-heure, ni même dix minutes : je suis parti à Paris pour acheter des souvenirs à l'usage des premiers communiants. Peu après mon départ, tout sautait, la voûte se rompait et il tombait dans l'intérieur de l'église des tombereaux de tuiles. »

    « Quand l'explosion a eu lieu, j'étais à Aubervilliers, à 100 mètres de l'église, dans le tramway. Je me suis précipité dans les usines. Je suis retourné à La Courneuve sans tram, au milieu des plâtras. J'ai été à l'usine Sohier d'abord ».

    « Je n'ai pas, à proprement parler, une maladie de cœur. J'ai eu le cœur blessé à l'explosion. Je sentais une suffocation très grande. En donnant les absolutions, je ne savais plus ce que je faisais. A l'usine Chabert, on avait transporté neuf cents blessés. C'était plein de sang. Les médecins se relayaient, mais je ne pouvais pas me relayer tout seul ! On a fait des barrages. Les papas, les mamans me disaient : « Où sont nos enfants ? Nos enfants ? » Je ne savais pas où étaient les enfants. Ils étaient à l'école, quand le plafond est tombé ; ils s'étaient cachés sous les tables et s'étaient ensuite sauvés au Fort de l'Est. Je suis resté rue Edgar-Quinet, à l'usine Chabert, à l'usine... presque jusqu'au soir. On avait les lèvres tout imprégnées du goût de ce nuage amer. Ce n'est guère que deux heures après l'explosion que le nuage, sous lequel on était et sous lequel on pouvait respirer, est descendu. Mais, quand il a roulé à terre, on ne pouvait plus. Quelques jours après, la peau de la langue et des lèvres, celle même de la figure s'est décollée. Elle s'enlevait par plaques. S'il n'y avait pas eu d'autres explosions après, je crois que je n'aurais pas passé la journée, et je n'étais pas le seul. »

    « Il me restait un œil de bon, l'autre ayant été perdu au régiment. Mon œil gauche a beaucoup baissé du fait des gaz toxiques répandus dans l'atmosphère.

    Il s'est passé un prodige qui rappelle les miracles des saintes Hosties aux Billettes, à Saint-Étienne de Troyes et à Faverney. Le tabernacle, tout, a été arraché ; la Sainte Vierge (la Vierge en plâtre modelée par Edy) a eu un petit éclat à sa robe. Le tabernacle reposait sur deux briques posées de champ. C'est moi qui l'avais fait faire. Tenez : voilà comme c'était. La dalle du tabernacle, elle est partie. Les murs étaient là, mais le tabernacle reposait sur les murets, et le corporal ne touchait pas aux murs : il n'avait pas la largeur suffisante. Le saint ciboire est resté sur le corporal, et le corporal en l'air. Le chanoine de Rochetaillade (archiprêtre de Saint-Denis), après avoir constaté le miracle, a porté le saint ciboire au tabernacle majeur. C'est mon ciboire, mais je l'ai laissé à la paroisse, comme beaucoup de mes ornements, un petit ciboire en vermeil d'une quarantaine d'hosties, que m'avait donné l'usinière, Mme Garnier, à l'occasion d'une première communion. J'ai bien vu le corporal en place, resté en l'air. Mgr Amette a dit que Dieu avait fait cela pour ne pas contrister son prêtre. Le pavillon n'avait pas un grain de poussière, un pavillon avec une petite frange d'or et les quatre parties comme ça. C'est relaté dans son Bulletin, dans L'Oriflamme (de Saint-Denis) de cette époque. Le tabernacle avait été lancé au milieu de la chapelle de la Sainte-Vierge, les candélabres pareillement. Ça avait soulevé la table de l'autel. La pierre d'autel, tout était parti. »

    « Je ne suis rentré chez moi que le soir. Il n'y avait plus ni portes, ni fenêtres, et de celle qui donne dans la rue, les gonds étaient partis ; elle était tombée, mais n'avait pas de mal. C'est moi qui l'ai rescellée. Toutes ces émotions !... »

    Une douleur plus intime avait frappé le P. Lamy durant la guerre : la mort de son unique neveu, tué au front, perte très grande pour Rosine Vauthelin, cette sœur qu'il aimait tendrement. Très sensible aux peines d'autrui, le bon Père avait placé, quant à lui, presque toutes ses affections dans l'autre monde, monde tangible d'une façon presque constante, surtout depuis quelques années. A cet égard, septembre 1909 avait été pour lui une date climatérique. Il devait être extrêmement favorisé au point de vue surnaturel jusqu'à la fin de la guerre. Depuis lors et jusqu'à sa mort, les apparitions semblent s'être faites beaucoup plus rares, si l'on excepte celles des saints Anges, dont il bénéficiait depuis son enfance.

     

    Source: Wikipédia et enfantsdelacourneuve.com



  • Les Artistes, comme tous les autres hommes valides, sont allés au front.
    Certains n'ont pas cessés pour autant d'exercer leur Art, voici une série de Cartes Postales représentant certaines de leurs œuvres, qui aujourd'hui, ont une valeur historique et sentimentale non négligeable.

    Cartes Postales Dessins de Poilus

     


  • Colette cherche son cousin disparu sans laisser d'adresse il y a trente-cinq ans.
    Dans la famille, il est le quatrième en trois générations à s'être ainsi volatilisé.

    Août 1978, trois ans avant qu'il ne se volatilise, Hervé Favre au bras de sa cousine Colette, le jour de son mariage.
    Août 1978, trois ans avant qu'il ne se volatilise, Hervé Favre
    au bras de sa cousine Colette,
    le jour de son mariage.. PHOTO/ Repro CL

    Un mail à la rédaction de Charente Libre, comme une bouteille à la mer: "Cette année, je marie mon fils unique. Et j'aimerais retrouver mon cousin qui est parti à l'âge de 25 ans et que je n'ai pas revu depuis trente-cinq ans. Ce cousin était mon cousin préféré. J'ai tout fait pour le retrouver. Mais..."

    Ce cousin s'appelle Hervé Favre. Né à Saint-Pierre-d'Oléron le 11 mai 1956, il a été élevé à Vaux-Rouillac où ses parents étaient boulangers et où son frère Jean-Luc a pris la suite. Devenu menuisier, il aurait coupé les ponts avec sa famille à l'âge de 25 ans, en 1981. Colette Bobineau-Simon a 56 ans. Elle est agricultrice à Pommiers-Moulon en Charente-Maritime, entre Montendre et Baignes. Elle raconte ses sept années de folles démarches.

    Première étape à l'état civil de la mairie de Saint-Pierre-d'Oléron. "Pas de mention marginale sur l'extrait de naissance de mon cousin. Donc, il est vivant, il n'est pas marié et il n'est pas pacsé."

    Colette Bobineau-Simon fait intervenir un copain d'école devenu policier. "Il n'a pas pu trouver son adresse parce qu'il n'a pas de voiture immatriculée à son nom." Elle a alors l'idée de faire le tour des banques. Aucune trace au Crédit mutuel, pas plus qu'au Crédit agricole, à la Caisse d'épargne ou au CIC. Enfin, un fol espoir à La Poste qui compte parmi ses clients un Hervé Favre, né le même jour et la même année. "Il habite Paris, il a une société. Mais il n'est pas né à Saint-Pierre-d'Oléron. Je sais où se trouve son homonyme, mais pas mon cousin", se désespère Colette Bobineau-Simon avec un brin d'humour.

    Les indices sont maigres. Les traces retrouvées à Angoulême en Martinique et à l'île Maurice ne mènent à rien. La détective change alors de méthode. Elle se lance dans l'arbre généalogique de sa famille et va faire des découvertes étonnantes. Dans la famille, on a la sale manie de disparaître sans laisser d'adresse!

    Aurait-il été victime d'une malédiction familiale?

    Premier cas: Henri Favre, le grand-père d'Hervé. Né en 1899 et officiellement disparu pendant la Seconde Guerre mondiale. Colette Bobineau-Simon retrouve son acte de naissance. Elle y découvre l'incroyable: Henri s'est remarié à Birac en 1954 avant de décéder à Maqueville en 1964. Maurice, le fils d'Henri et le père d'Hervé, décide d'aller vérifier lui-même. Il frappe à la porte de la veuve, se présente comme le fils d'Henri. "Mais Monsieur, Henri n'a jamais eu d'enfant", lui jure la veuve qui tombe elle aussi de haut.

    Au passage, elle s'intéresse aussi à Maxime Favre, le frère d'Henri, de dix ans son aîné. Soi-disant disparu pendant la Première Guerre mondiale. "Je le retrouve marié à Touques, dans le Calvados, en 1932. Alors qu'il n'avait jamais divorcé de sa première femme épousée à Rochefort en 1913", s'exclame Colette Bobineau-Simon qui n'est pas au bout de ses surprises. Parce qu'il y a un autre disparu dans la famille. Il s'appelle lui aussi Henri, le fils du premier. Né en 1935. Disparu en 1955 à 20 ans. Elle découvre qu'il a été marié une première fois, qu'il avait eu trois filles avant d'abandonner cette famille, de se remarier, d'avoir trois enfants, de divorcer et de décéder.

    Hervé Favre aurait-il été victime d'une malédiction familiale? "Quel est le secret de famille qui vous pousse à partir", s'interroge Colette Bobineau-Simon qui ne désespère pas de résoudre cette troisième énigme en lançant cette "lettre à mon cousin préféré": "Comme nous étions complices lorsque nous étions enfants. Comme je t'ai aimé. Combien de fois ai-je pensé à toi, Hervé! À l'âge de 12 ans, un jour que je t'ai demandé pourquoi tu étais comme ça, tu m'as répondu: "Je ne sais pas, c'est plus fort que moi". Pendant toutes ces années, j'ai cherché à comprendre... Je souhaite sincèrement que tu te libères de tes chaînes et qu'en ayant connaissance de ton histoire, tu vives, enfin, ta vraie vie."

    Par Armel LE NY Charente Libre.fr