• Le 28 août 1914, 514 réservistes venus de Charente tombaient dans la Somme au début de la Grande Guerre. Dans un an, un hommage en grand leur sera rendu.

     

    Chaque 28 août, une cérémonie commémore la mort de 514 Charentais dans un champ picard, au tout début de la Première Guerre mondiale.

    Chaque 28 août, une cérémonie commémore la mort de 514 Charentais dans un champ picard, au tout début de la Première Guerre mondiale. (Photo DR)

     

    Une allée bordée de croix blanches, en rase campagne. Moislains, village de la Somme, terminus de 514 réservistes charentais mobilisés pour la Première Guerre mondiale. Ils sont tombés en plein champ, le matin du 28 août, surpris par une attaque de l’armée allemande. Hommage leur sera rendu sur place, dans moins d’une semaine. Et, dès dimanche, une messe-souvenir sera célébrée en l’église du Sacré-Cœur à Angoulême (à 10h30, près de la place Victor-Hugo).

    Sans doute le moindre des égards dus, 99 ans plus tard, à Marcel Clerfeuille, Léon Ridoin, Optat Bancheraud, entre autres. Ils habitaient dans toute la Charente, de Vignolles à Barro en passant par Dirac, et appartenaient au « 307 », le régiment de réservistes basé à Angoulême. « Ils avaient entre 25 et 35 ans, c’étaient des paysans, des pères de famille », rappelle Patrick Estève, ancien combattant, président de l’Union départementale des médaillés militaires. « Ils ont été fêtés à leur départ d’Angoulême, ils pensaient revenir pour les vendanges… »


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    Envoyé « à marche forcée » au nord de la Picardie, le « 307 » avait pour mission de retarder l’avancée allemande sur Paris et d’éviter l’encerclement d’un corps expéditionnaire anglais fort de 74 000 hommes. Ce fut chose faite, le temps d’une matinée, au prix de 514 vies, soit la moitié des réservistes. Piégés sur une plaine bordée de bois, en pantalon rouge garance, « ils ont été tirés comme des lapins », résume Patrick Estève. Reste ce cimetière aménagé tout en longueur entre les champs de betteraves. Cent croix y ont été plantées sur le chemin de la nécropole où demeurent 99 dépouilles, jamais identifiées. Au bout, un monument où l’on peut lire « La Charente, à ses enfants morts pour la France. »

    Un fait d’armes méconnu, l’un des premiers de la Grande Guerre, loin de l’idée qu’on se fait des Poilus cantonnés malgré eux dans les tranchées. Autant dire que l’on s’attelle ici à honorer dignement la mémoire des intéressés à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale. Patrick Estève y tient. « Il y a cette phrase de Chateaubriand : ‘‘Les vivants ne peuvent plus rien apprendre aux morts, mais les morts instruisent les vivants.’’ S’ils n’avaient pas été là, nous ne serions pas là aujourd’hui. »

    Main dans la main avec le Conseil général, l’association des Médaillés militaires réfléchit à diverses actions d’ici août 2014 : citons la réédition de la « Bataille des Charentais », précieux ouvrage de Pascal Duvidal, vieux de dix ans, qui sera distribué dans les écoles du département ; la confection d’un drapeau aux couleurs du « 307 », avec l’accord exceptionnel du service historique des armées, et le projet d’un timbre commémoratif soumis à La Poste.

    Surtout, les descendants des Charentais morts au champ d’honneur seront invités à se manifester dans le courant de l’automne auprès de l’association des Médaillés militaires. Si certaines familles entretiennent le souvenir de l’aïeul disparu, d’autres ont pu l’oublier au fil des générations. Toutes seront invitées à se rendre à la cérémonie du 28 août 2014. Une messe sera célébrée en plein air, conformément à l’usage dans les décennies qui suivirent la Grande Guerre. Mgr Dagens, évêque d’Angoulême, aurait déjà donné son accord pour la concélébrer.

    Source: Par Daniel Bozec http://www.sudouest.fr


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    20000 visiteurs en un peu plus de 5 mois, 
    Un grand merci à tous pour vos encouragements, et un grand merci en particulier à Sophie et Fred de m'avoir convaincu de me lancer dans cette aventure.


  • René Paul Guillot


    (Photo Perso)

    Paul René GUILLOT cousine avec ma Belle-Famille Paternelle

    Paul René GUILLOT   

    (René GUILLOT)


     

    Paul René GUILLOT
    • Né le 24 janvier 1900 - Courcoury, 17100, Charente-Maritime, Poitou-Charentes, France
    • Décédé le 26 mars 1969 - Paris, 75, Paris, Ile-de-France, France , à l’âge de 69 ans

    Parents

    • Arsène GUILLOT , né le 10 septembre 1869 - Courcoury, 17100, Charente-Maritime, Poitou-Charentes, France , décédé en 1935 - Courcoury, 17100, Charente-Maritime, Poitou-Charentes, France à l’âge de 66 ans , Instituteur
      Marié le 27 mars 1894 , Courcoury, 17100, Charente-Maritime, Poitou-Charentes, France, avec
    • Marie Louise Ezilda DROUHARD , née le 10 février 1873 - Courcoury, 17100, Charente-Maritime, Poitou-Charentes, France , décédée le 14 juillet 1955 - Courcoury, 17100, Charente-Maritime, Poitou-Charentes, France à l’âge de 82 ans

    Union(s)

    •  Marié , Paris Ve, 75005, Paris, Ile-de-France, France, avec Gisèle Marie Lucette MERVAUD , décédée dont
      • H Jean Marie GUILLOT

    Sources

    • Naissance: AD N 1869-1900 page 245/251
    • Union: Date et lieu en marge de l'acte de Naissance de Paul René

     

    Plus de 95% de la généalogie Paternelle de ma compagne est née, mariée et enterrée à Courcoury (17).

    Courcoury est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes. Ses habitants sont appelés les Courcourois et les Courcouroises.Wikipédia


     

     

    •  Histoire

    Courcoury est une cité au riche passé. Des fouilles archéologiques ont témoigné d’une occupation humaine remontant à plus de 7 siècles avant J.C.
    Le tumulus du Peu, une ancienne voie romaine, des pièces de monnaie, un vase étrusque … sont autant de traces d’une histoire remarquable.


    Le Tumulus du Peu (photo perso)

    Le bourg est construit autour de l’église St-Martin de style roman, dont la construction remonte au XI° siècle.

    • Légende

    A Courcoury, le Terrier de la Fade est le tombeau élevé par la fée Mate à son enfant tombé dans la Seugne ; l'eau se précipita dans le trou creusé par Mate quand elle se fournit de terre, et forma la fosse Argentine. Puis la fée transporta la terre dans son tablier dont les cordons se brisèrent, et toute le terre tomba en un tas qui forma le Peu ou Terrier de la Fade. On remarque en effet une concavité profonde dans la terre analogue à l'éminence du tumulus.

     

    Une autre tradition prétend que les soldats romains cantonnés dans la région enterraient là leurs camarades morts et recouvraient tour à tour leurs corps de terre dont ils remplissaient leurs casques, d'où le tumulus…

    • Nature

    Sur les nombreux bras de la Seugne, étaient édifiés des moulins, dont certains, rénovés, sont toujours habités.

    En effet, le marais était jadis une zone très active : pêcheries, tanneries, culture du lin, ont perduré jusqu’à la fin du XIX° siècle.
    La Seugne étant à l’époque une voie de communication locale, de nombreux lieudits ont conservé le nom de ports : Port des Groies, Port-Lucas, Port-la-Pierre, Port des Ytropes dans le bourg…
    Le marais mouillé offre une grande diversité tant au niveau de la faune que de la flore. On y trouve l’orchidée, la fritillaire (tulipe sauvage), l’iris de marais, le populage des marais….
    Des espèces rares y nichent durant l’hiver : la sarcelle d’hiver, le canard souchet, le busard des roseaux, la cisticole des joncs…
    On y trouve encore la loutre et le vison d’Europequi ont pratiquement disparu ailleurs.

    Hérons cendrés, cigognes, aigrettes garzettes,ragondins se rencontrent fréquemment.
    Dans les prairies vit le râle de genêt, espècerarissime.
    Le peuplement piscicole est très varié : truites de rivière, brochets, anguilles, tanches, perches, gardons, lamproies…. Quant à l’écrevisse, elle pullule.

     



    • Personnalités

     « Ce que je veux conter ici se sont mes souvenirs et aussi les légendes du coin de terre où je suis né. C’est en Saintonge, à Courcoury, un pays dont le nom chante : « Courez, courez, ruisseaux» et qui se tient entre bois et marais, au creux du val de Charente. »
    René Guillot - Premières lignes du Chevalier Sans Visage, paru en 1973 aux éditions Hachette.

    L'écrivain René Guillot, auteur de nombreux romans dont Crin Blanc, La Grande Renaude, Sirga La Lionne (dont Luc Bessonet Patrick Grandperret s'inspirèrent en 1993 pour le film L'Enfant Lion), Chansons de brousse… est né et a vécu à Courcoury.

    Couverture : Crin-Blanc

     

    Couverture : Crin-Blanc

     


    Couverture : Crin-Blanc

     

    Couverture : Crin-Blanc Couverture : Crin-Blanc Couverture : Crin-Blanc

    Magdeleine Hours, propriétaire du Tumulus du Peu, a passé 40 ans de sa vie au Louvre. Conservateur en chef, elle a gardé le nom de « Madame Hours du Louvre».

    • Bibliographie
    Origine des nomsdes villes et villages
    de charente-maritime
    J.M. CASSAGNE / St.SEGUIN
    Ed. J.M. BORDESSOULES
    Mythologie de Charente-Maritime Aurore LAMONTELLERIE
    Le Croît Vif – Collect. Documentaires
    Noms de lieux des charentes
    introduction à la toponymie
    Jacques DUGUET
    Ed. BONNETON
    Rene Guillot, le kipling Saintongeais Serge DREY - LA MALLE AUX LIVRES
    2000 - Collection « Mémoires Charentaises»
    La croix des jaumes RenéGUILLOT - Librairie STOCK -
    Ed. Delamain & Boutelleau/Paris 1952
    Le terrier de la fade Gisèle GUILLOT
    Les Cahiers de l’Ouest N° 2 – Avril1954
    La grande Renaude RenéGUILLOT - Ed. Arthaud 1946
    La bague aux yeux de chat 1959 René GUILLOT
    Le chevalier sans visage RenéGUILLOT – Ed. HACHETTE 1973
    Mademoiselle de mortagne René GUILLOT
    La planete ignoree René GUILLOT – Libr.HACHETTE 1963
    Les miracles de la Merlusine Gisèle GUILLOT
    Le prophete du marais – La vie des Charentes et Poitou Fanny CHANTAVOINE – Le Pays d’Ouest1949
    La Glaise Magdeleine HOURS
    Mironette Jean SORILLET
    Une vie au louvre Magdeleine HOURS – Ed. Robert LAFFONT
    La Merine a Nastasie Docteur Athanase JEAN
    Les secrets veritables Marie-Aude MURAIL – Mouche
    L’école des Loisirs
    Charente-Maritime
    L’art et la nature de ses 472 communes
    Michel DE LA TORRE
    Ed. NATHAN
    France pittoresque Imprimerie & Fonderie de RIGNOUX & COMP.
    Rue des Francs Bourgeois
    ST MICHEL – 75008 PARIS
    Charente-inferieure Adolphe JOANNE - 1889
    A la recherche de la Saintonge
    Maritime
    François JULIEN-LABRUYERE
    RUPELLA
    La charente maritime Jean COMBES / Jacques DAURYGuide des Départements- Ed. du Terroir
    Saintes - decembre 1982 – la crue Imprimerie DELAVAUD - SAINTES
    Les deux Charentes – inondations 1982
    La crue du siècle
    Christian GENET - Presses desImprimeries
    AUBIN – POITIERS LIGUGE
    Aunis Saintonge Christian BONNETON - Editeur
    Dictionnaire etymologique des
    Noms de lieux en france
    Librairie GUENEGAUD – Paris VI° -1983
    Les antiquites de la ville de Saintes Chaudruc de Crazannes - 1820
    Les cahiers de l’ouest (n°2) René GUILLOT – AVRIL 1954
    Ere celtique de la Saintonge René Primevère LESSON
    Le peu René Primevère LESSON 1847

    Magdeleine HOURS : Devenue Propriétaire du Tumulus du Peu

    Eglise Saint-Martin de Courcoury

     

      Cette église, édifiée le long d’une voie romaine, a succédé à des sanctuaires plus anciens dont il ne reste que peu de traces. Elle est dédiée à Saint Martin.

      Saint Martin est né en 316 en Europe Centrale où son père, officier dans l’armée romaine, était en garnison. Sa famille revenue à Pavie, c’est là qu’il passe son enfance et qu’il fréquente une communauté de chrétiens dont le culte venait d’être autorisé par l’Empereur Constantin.

      A cette époque il rêve de devenir moine mais il doit s’enrôler dans l’armée se soumettant ainsi à la volonté de ses parents. En 331 à 18 ans, il se trouve en garnison en Gaule, à Amiens. C’est l’hiver, le froid est rude. Aux portes de la ville il aperçoit un pauvre homme grelottant, abandonné de tous. Pris de compassion il saisit son épée, partage en deux son manteau et en donne la moitié à ce chemineau. La nuit suivante le Christ lui apparaît vêtu de la partie du manteau dont il avait recouvert le pauvre et il l’entend dire : « c’est Martin qui m’a recouvert de ce vêtement ». Peu après, Martin reçoit le baptême mais n’est dégagé de ses obligations envers l’armée que beaucoup plus tard, en 356. Il a alors 40 ans. Il se précipite à Poitiers pour y rencontrer Hilaire, le Saint évêque dont la renommée est immense. Avec sa bénédiction il devient l’un des fondateurs de la vie monastique en Gaule (monastère de Ligugé). En 371 le siège épiscopal de Tours étant vacant, des clercs et des fidèles de cette ville viennent le chercher et le consacrent évêque. «  Il avait toute la dignité d’un évêque, sans abandonner le genre de vie et la vertu d’un moine » dira Sulpice Sévère, son biographe. Conscient de sa mission apostolique, il évangélisera les campagnes de son diocèse encore livrées aux cultes idolâtres. Sa réputation de sainteté était si forte que son autorité s’imposait même aux plus grands personnages. Et néanmoins jusqu’à sa mort en 397 il fit preuve de la même humilité et de la même charité exemplaires (1).

      Telle est l’histoire édifiante de Saint Martin, mais revenons à l’église de Courcoury. Pour l’essentiel l’édifice à nef unique existant aujourd’hui date de la seconde moitié du XII° siècle.

      A l’extérieur, le chevet en est l’élément le plus remarquable ; il est limité, de part et d’autre, par deux contreforts et divisé, par deux colonnes semi engagées, en trois parties percées chacune d’une fenêtre en plein cintre. L’ensemble est unifié par un élégant liseré surmontant les fenêtres et les reliant les unes aux autres.

      Cette harmonie très simple est complétée par une corniche à modillons.

      Sur le mur Sud l’élévation de la nef a conservé des fragments d’un parement de petits moellons cubiques et des traces de fenêtres, témoins d’une construction plus ancienne (XIème siècle). Ce mur est percé de trois fenêtres romanes.

      Le  clocher carré est massif. Il est recouvert d’un toit à quatre pentes, presque plat, et présente sur deux de ses faces de belles fenêtres romanes géminées.

      A la fin du XVème siècle une chapelle a été ajoutée sur le côté nord.

      Enfin la façade Occidentale est beaucoup plus récente ; en effet la nef, allongée de neuf mètres en 1770, se termine par une façade classique d’assez bonne facture avec ses bossages et son fronton. On peut regretter l’élévation de cette nouvelle façade au XVIIIème siècle car elle nous prive de la façade du XIIème siècle. Mais on peut aussi se demander pourquoi la paroisse a éprouvé le besoin d’allonger la nef de son église à cette époque ? Accroissement de la démographie ? Lié à quel progrès de l’économie locale ?

     

     

     

      On pénètre dans l’église paroissiale de Courcoury par une porte dépouillée surmontée d’une baie rectangulaire et d’un imposant fronton triangulaire (fin XVIIIème siècle).

      A l’intérieur, la nef – haute, assez vaste et sans collatéraux – est éclairée par cinq fenêtres en plein-cintre percées au XVIIIème siècle. Les vitraux ont été réalisés en 1869(2).  Les murs en moellons apparents laissent voir des ruptures d’appareil ce qui permet de distinguer les constructions de la période

    romane de celles de la période classique. Notamment sur le mur sud où s’aperçoivent encore les baies murées du premier édifice roman (XIème siècle).

      A gauche en entrant : une originale cuve baptismale a été classée monument historique le 30 septembre 1911(3). Il s’agit de fonts baptismaux en pierre, formés de deux vasques jumelées et gravés de huit écussons portant des noms de curés. Ces fonts baptismaux datent du XVIIème siècle.

      A huit mètres environ de l’entrée le sol s’abaisse de 80 centimètres, délimitant ainsi deux parties reliées par un escalier de quatre marches. La partie la plus occidentale correspond à l’allongement de la nef au XVIIIème siècle. A l’autre extrémité de la nef : une chaire en pierre datant de 1876(2). La voûte de la nef, masquée de nos jours par un lambris de bois cérusé, n’aurait jamais été construite.

      Le chœur est entièrement en pierre de taille. Il s’ouvre sur la nef par « une arcade triomphale à trois rouleaux et deux colonnes sur dosseret (chapiteaux à feuilles stylisées) »(4). A droite « la porte de l’escalier en vis (donnant accès au clocher) est décorée de colonnettes à minuscules chapiteaux et d’un faux remplage trilobé »(4).

      On monte au clocher par un escalier de 51 marches. Il abrite trois cloches : Marie-Louise 260 kilos sonne le Do – Elisabeth 180 kilos sonne le Ré et Denise 145 kilos sonne le Mi.

      La voûte sous clocher est une coupole sur pendentif soulignée par des cordons de pointes de diamant.

      Franchissant un arc brisé porté par deux colonnes à dosseret, la travée du chœur se poursuit par une abside semi-circulaire. Cette abside est voûtée d’un cul de four en pierre de taille et éclairée par « trois lancettes à ébrasement intérieur »(4).

     

      Comme le signale Yves BLOMME, les églises charentaises où l’on se contente d’ajouter au sanctuaire roman une chapelle latérale gothique sont nombreuses.

      Cependant l’adjonction gothique de l’église Saint Martin est de bonne qualité. Le soin apporté à la construction de cette chapelle et la présence d’une décoration héraldique ne laissent guère de doute sur sa destination. Marc SEGUIN nous rappelle en effet qu’au XV° siècle (et jusqu’au milieu du XVI°) « le haut justicier, fondateur des églises paroissiales de sa châtellenie, est en principe inhumé devant l’autel de l’église principale, décorée d’une lître à ses armes … ses vassaux se contentant d’une chapelle latérale sans lître. » Yves BLOMME insiste sur la qualité du bâti de la chapelle de Courcoury « aux nervures le plus souvent engagées, à la mouluration (…) conduite jusqu’au sol où une série de bases prismatiques (…) la reçoivent sur un socle polygonal. » (5) Si l’on ajoute que cette chapelle est éclairée à l’est par une belle baie à remplage flamboyant sa destination seigneuriale est une hypothèse hautement probable.  Les seigneurs de Courcoury auraient disposé avec cette chapelle d’un culte familial assuré par des prêtres rémunérés, priant pour le salut de leur âme.

      A la fin du moyen âge il y avait donc un seigneur à Courcoury dont le blason est encore visible à l’entrée de la chapelle Notre Dame. S’agissait-il d’un vassal du puissant Sire de Pons qui revendiquait la possession de la Seugne, et dont la châtellenie s’étendait  sur la paroisse de Courcoury au XV° siècle ? Où se situait le château de Courcoury ? A l’emplacement de l’actuel Logis, comme certains l’affirment ? Comment se nommait cette noble famille ? Si un érudit local pouvait nous renseigner nous lui en saurions gré.

     

    En regagnant la place de l’église d’ « étranges petits soleils gravés sur les pierres de taille » (6) du mur sud « font immédiatement penser à des cadrans solaires primitifs ». (6) D’après A. DELANÇON on en trouve sur de nombreuses églises saintongeaises, mais uniquement pour les églises romanes. Il s’agirait donc de graffitis antérieurs au XIIIème siècle. « Leur facture maladroite et leur impression montrent à l’évidence que le graveur ne maîtrisait pas les techniques des tracés complexes ». (6) Donc les cadrans de cette facture sont gravés sur le mur sud de l’église de Courcoury. Encore bien visible de nos jours : l’orifice qui recevait la petite tige de fer ou de bois dont l’ombre portée par le cadran indiquait l’heure.

    « Sans doute étaient-ils utilisés par les prêtres (heures canoniales) mais, peut être les villageois trouvaient ils là quelques repères pratiques pour les moments importants de la journée ». (6)

      Jetons une dernière fois un œil sur le clocher  On remarque que tous les appuis des baies géminées ont été surélevés, surtout au sud où l’allège est également percée de deux bouches à feu. Ces éléments ont incontestablement une fonction défensive. S’agit-il de fortification datant de la guerre de Cent Ans, on peut le supposer puisque la Saintonge fût un des enjeux de cette guerre franco-anglaise.

      Enfin, l’aviez-vous remarqué : la petite tête qui ponctue au nord le cordon mouluré qui parcourt le chevet, elle est bien celle d’une femme ?

      Cette église qui est (et reste environ 900 ans après sa construction) avant tout un lieu de culte, nous livre beaucoup d’indices sur la vie de nos ancêtres dont elle a été un témoin privilégié.

    La photo nous laisse dans le doute !

      Elle nous laisse entrevoir :

    • que peu après l’an 1000, l’embellie démographique et économique des XI et XIIème siècles a permis l’expression de talentueux bâtisseurs.
    • qu’aux XIIème et XIIIème siècles le peuple (bas clergés et villageois) utilisaient, pour mesurer le temps, un mur de cet édifice en pierre.
    • que la guerre (de cent ans au XIVème siècle ?) avait conduit à fortifier l’église, considérée comme un refuge par la population.
    • qu’au XVIème siècle un seigneur régnant sur Courcoury s’était fait construire une chapelle de qualité alors que la voûte de la nef n’a jamais été terminée.
    • que l’accroissement de la population à la fin du XVIIIème siècle (peu avant la révolution) avait nécessité l’extension de la nef.
    • que le XIXème siècle s’était principalement intéressé » à l’entretien et à la décoration (vitraux, niche, chaire…).

      Cette église nous livrera sans doute d’autres informations encore, si l’on se donne la peine de lire avec attention le livre ouvert que constitue tout monument historique.

       L’église Saint Martin de Courcoury est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 22 Avril 2003.

    Michel BOUTINON 

     

     

    (1)     Les informations contenues dans ce paragraphe sont extraites de la biographie de Sulpice Sévère (342 – 420). Rappelons qu’à cette époque la rigueur du travail n’était pas celle qui est exigée des historiens à l’heure actuelle.

     (2)    Registre des délibérations du Conseil de Fabrique (1847-1906)

     (3)    AGRIPPA : liste officielle des objets mobiliers et orgues protégés.

     (4)    A. GENSBEITEL : fiche de présentation à la Commission Régionale du Patrimoine (11.02.2003.)

     (5)    Y. BLOMME : Architecture gothique en Saintonge et Aunis (éd. BORDESOULES – 1987)

     (6)     A. DELANÇON : Bulletin de la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Charente Maritime. N° 29 – 2002

    Source: http://www.ville-courcoury.fr/


  • On se demande quelques fois, où nos Ancêtres puisaient les Prénoms de leurs progénitures

     

    Acte de Décès de GUILLOT Leudomir, le 23/12/1866 à Courcoury (17)


    AD D 1841-1868 vue 152/164

    Saint LEUDOMIR ou LUMIR de Limoges, dix-huitième évêque de Châlons-en-Champagne (Châlons-sur-Marne) et confesseur (vers 614), se fête le 03 octobre dans le calendreir Orthodoxe.


  • Encore une énigme, et toujours à Courcoury (17), BMS 1713-1742 vue 214/214


    Pas loin d'être le doyen du monde pour cette époque si cette recherche est avérée et je vais m'y coller.

    Je pense que je vais également avoir des difficultés à trouver cet acte, si l'age est bon car le registre BMS 1612-1713 passe directement de 1613 à 1672


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                                                                                                                      État des meuble et ornements qui ont été
                                                                                                                      trouvés dans l'Église , et Sacristie de la Paroisse St.Martin
                                                                                                                      de Courcoury Diocèse de Saintes.

                                                                                                                      Inventaire fait en présences des Principaux habitants
                                                                                                                      a l'occasion de pierre Hourry ancien Sacristain qui
                                                                                                                      a été changé et        Guérin tailleur mis en sa place
                                                                                                                      le 1er janvier 1726

    Pas grand chose, et en plus, en très mauvais état

    AD BMS 1713-1742 vue 78/214


  • Courrier reçu ce jour (retour de vacances), de la Direction Générale du Patrimoine.

    En espérant que le Tribunal de Poitiers ne statue pas de la même façon


  • J'aimerais beaucoup comprendre cette annotation en 1ere page de couverture des BMS 1791 de Rivarennes (37).

    Il semble y être question de brûlures à Paris, de piqure et même d'onguent pour la brûlure dans la signature ?