• Profession, Voiturier par eau

    Un métier que je n'avais encore jamais rencontré, Voiturier par eau

     

    Voici la définition qu'en donne Généalogie.com

    VOITURIER PAR EAU : Marin d’eau douce est sans doute la meilleure définition du métier de voiturier par eau. Loin de ressentir cette appellation comme une insulte, les mariniers en sont fiers. Depuis des siècles, ils parcourent la vieille Europe en remontant inlassablement fleuves, rivières et canaux…

    Halage animal ou halage à la bricole
    Le marinier est chargé d’acheminer, par voie fluviale, des marchandises. Sur sa péniche, il peut en transporter ainsi jusqu’à cent tonnes. Ces marchandises sont de natures différentes selon la saison. On distingue la saison du colza, celle de l’ail, des betteraves, des oignons, des charbonnettes et même des pierres.
    Pour tracter son embarcation, non encore motorisée, le marinier a deux solutions : soit le halage à la bricole, soit le halage animal.
    Le halage à la bricole consiste à tirer le bateau à l’aide d’un harnais en tissu très résistant que l’on se passe en travers de la poitrine. Selon l’importance de la charge transportée, le marinier peut effectuer cette tâche seul, avec sa femme et ses enfants, ou faire appel à des professionnels. Les canalous du centre ou les carapatas du canal Saint-Martin sont souvent des clochards désireux d’améliorer leur fin de mois.
    À la charnière du XIXème et du XXème siècle, le halage animal remplace progressivement le halage à la bricole. La traction animale peut prendre différentes formes : chevaux, mulets, ânes ou bœufs sont utilisés en fonction de la charge et des moyens du marinier.
    À travers la France, deux grandes tendances se dessinent : dans le Nord, les mariniers louent les animaux à des charretiers, tandis que les mariniers du Centre en sont propriétaires et les transportent sur leur péniche. Le voisinage entre les partisans de ces deux tendances ne se fait pas toujours dans une grande sérénité : les bateliers du Nord fustigent les "boîtes à fumier" de ceux du Centre, qui méprisent ces "mangeux d’frites".

    Voyager sans sortir de chez soi…
    Les bateliers, souvent salariés de grandes sociétés, habitent des maisonnettes posées à même la marchandise ou à fond de cale si la barge est vide. Ces baraques les suivent de bateau en bateau et même, en cas d’inactivité passagère, de port en port.
    Sur les embarcations des mariniers du Centre, les baraques sont généralement très exiguës. La vie du marinier et de sa famille se déroule essentiellement en plein air, quelles que soient les conditions climatiques.
    Les bateliers du Centre disposent également, à côté de leur baraque, d’une écurie. Celle-ci permet d’entreposer de la paille et d’héberger les animaux la nuit et durant les périodes de chargement et de déchargement. Celles-ci sont souvent très longues car le transit des marchandises est effectué manuellement.
    Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.

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