• Une longue occupation humaine en Charente

     

    3 Une longue occupation humaine en Charente

    Les hommes de Néandertal ont vécu le long des affluents de la Charente, d'environ 230 000 ans BP à leur extinction. Des prénéandertaliens ont été retrouvés sur le site de Montgaudier sur la Tardoire près de Montbron, surle site de La Chaise (la grotte Suard a livré des os d'enfants), et sur le site atelier de Fontéchevade. De très nombreux néandertaliens ont vécu en Charente, dans la grotte de Rochelot à Saint-Amant-de-Bonnieure, dans la vallée des Eaux-Claires tout près d'Angoulême, sur la rive droite du Voultron au site de La Quina, près de Villebois-Lavalette à Gardes-le-Pontaroux, qui a livré les restes fossiles de 27 néandertaliens, adultes et enfants, dans la grotte à Melon près de Châteauneuf-sur-Charente et en Charente-Maritime à la Roche-à-Pierrot, près de Saint-Césaire, qui a livré en 1979 un squelette néandertalien associé à un ensemble d'outils châtelperronien. Dans cette région, les néandertaliens ont probablement été contemporains des premiers Homo sapiens.

    Sur la Tardoire, la grotte du Visage à Vilhonneur est une cavité ornée de peintures du paléolithique; la grotte Marcel Clouet, près du confluent de l'Antenne avec la Charente, a livré plus de 100 outils et 200 objets, bifaces, pointes, racloirs attribués au Moustérien de tradition acheuléenne et la Chaire à Calvin à Mouthiers-sur-Boëme un abri sous roche et un bas-relief magdalénien.

    La Charente était déjà navigable à l'âge du fer et servait au transport du sel. La découverte de pirogues monoxyles en donne la preuve. Le port maritime des Celtes Santons se trouvait à son embouchure qui était alors un estuaire très profond et très découpé. Saintes, Cognac et Jarnac étaient des ports gallo-romains importants. Ausone célèbre la Charente et des chroniqueurs romains témoignent d'un important trafic fluvial. Ptolémée au iie siècle trace les coordonnées du portus Santonum, le port maritime des Santones à l'embouchure du fleuve.

    Les Vikings remontent la Charente vers 850, et détruisent Saintes et Angoulême. Dans la période qui va suivre, les hauteurs sur le fleuve vont se couronner de castrums qui seront ensuite rebâtis en pierre formant une suite de châteaux-forts, pour la plupart détruits durant la guerre de cent ans, le fleuve servant de frontière durant certains épisodes.

    Durant le Moyen Âge, la Charente et ses affluents se couvrent de constructions, moulins, canaux, écluses. Ces divers travaux et les aménagements de chemins de halage, de quais, de dépôts, permirent la navigation jusqu'à Cognac au xe siècle puis jusqu'à Angoulême au xve siècle. Cognac et Basseau à Angoulême sont attestés ports saulniers à la fin du xie siècle. Les gabares franchissaient les barrages des moulins par des pertuis. C'est François Ier qui a ordonné la construction de ces pas ou pertuis, écluses primitives sous forme de portes mobiles nommées aiguilles.
    Citation :Henri IV de France dira un jour: Pour moi La Charente est le plus joli ruisseau du royaume.

    1 Écluse en amont de Cognac.

    La canalisation de la Charente avec construction d'écluses débute vers 1780; elle est confiée à Trésaguet. On ne sait pas exactement combien d'écluses ont été construites.

    2Pierre Marie Jérôme Trésaguet

    La navigation s'intensifie au XVIIIe siècle, décline rapidement à la fin du XIXe siècle alors que la partie comprise entre Montignac et Angoulême a été abandonnée dès le début du XIXe siècle.

    Au XIXe siècle, les ports étaient d'une part Saintes, Saint-Savinien et Port-d'Envaux qui relevaient du quartier d'inscription maritime de Saintes, d'autre part Angoulême, Cognac, Taillebourg et Rochefort qui relevaient du quartier d'inscription maritime de Rochefort.

    Source: Wikipedia

     

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