• Profession Bujolier

    Joseph BON, mon sosa 442, était Bujolier à Saint-Bris-des-Bois.

    Acte de Mariage Joseph BON et Renée POITEVIN
    le quatrième jour de juillet mil sept cent quatre vingt onze

    AD 17/Saint-Bris-des-Bois/BMS 1786-1792 vue 34/42

     

    Je parierais que bon nombre d'entre vous n'ont jamais entendu ce nom, et pour cause, le Métier de Bujolier est très localisé en Charente-Maritime, du côté de Saint-Bris-des-Bois et Saint-Césaire.

    Il existe d'ailleurs aujourd'hui un village "Les Bujoliers"


     
     

    Lieu-dit de la commune de Saint Césaire

     
    C'est grâce au carrières riches en argile exploitées dès le moyen-âge sur la commune de Saint-Césaire que de nombreux artisans, spécialisés dans la confection des "bujours" , se sont installés. Le bujour était l'ancêtre de la machine à laver. Ainsi est né le métier de "bujolier". Ces récipients étaient cuits dans des fours spécifiques appelés "tunnel" qui pouvaient atteindre 10 mètres de long. L'argile était extraite des carrières voisines à une grande profondeur. Ils servaient deux fois par an pour "la bujhée" (grande lessive). Cet artisanat local s'est éteint et Saint Césaire s'est orientée dans l'exploitation de carrières. Le volet touristique a été développé avec la création d'un village de vacances de 20 pavillons, un camping, et de multiples sites et visites à découvrir.
    (source: wikimapia.org)

    Donc, faire sa lessive à la Bujour, ne signifie donc pas, faire sa lessive en plein soleil en Patois Saintongeais, mais plutôt laver sa bughée dans le Bujour.


    La bujour pour faire la bughée (la lessive)

     

    "Autrefois, parmi les tâches ménagères qui incombaient aux femmes, les travaux concernant le linge étaient sans doute des plus pénibles. Car avant de laver, il fallait tirer l'eau de la Bénigousse pour la mettre dans le "timbre" ou le "bujour" et surtout , après, il fallait frotter et frotter encore!

     

    Le linge placé dans le "bujour" ou "bugheour" bouillait avec de la cendre parfumée avec des rhizômes d'iris.
    Ensuite, le linge chargé dans des brouettes était transporté au lavoir. Le rinçage à l'eau claire, qui favorisait les parlottes , rendait la besogne moins ingrate.

    « Julien Fortin, Ancêtre commun de Céline Dion, Diane Tell, Lynda Lemay, Jack Kerouac et MadonnaTous à poil dans l'arbre »