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Faut-il accorder plus de droits aux beaux-parents ?
Une 1/2 page dans le Charente-Libre, ça vaut bien un petit mot sur mon blog
Ma Smala au quasi complet.Plus de 11% des enfants vivent dans des familles recomposées. Les beaux-parents qui contribuent à les élever réclament un statut. Une proposition de loi en ce sens devrait en partie exaucer leurs vœux.
De gauche à droite: Magali Méchain, maman des deux plus jeunes, Melvin (2 ans), Manathan (16 ans),
Ilyan (6 ans), Wayne (18 ans) et Bruno Rivet, le papa.
Manquent Cédric (27 ans) et Léna (11 ans) qui habitent à Angers (49).
Photo Renaud Joubert"On ne peut pas faire comme si ça n’existait pas. Il faut réfléchir sur la place des beaux-parents", martèle Marie-Noëlle Chaban, thérapeute familiale en Charente. Faut-il accorder un statut au beau-parent qui élève les enfants de son conjoint? C’est l’objet d’une proposition de loi qui devrait être présentée à l’Assemblée nationale après les municipales. Tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il faut avancer sur ce dossier, dans l’intérêt de l’enfant.
La première chose que réclament les beaux-parents, c’est de ne plus buter sur des tracasseries administratives. Comme Magali Méchain qui, à Jarnac, élève aux côtés des siens deux des fils de son compagnon.
"La semaine passée, je vais chercher l’aîné, bientôt 18 ans, au lycée. Alors qu’à la rentrée on avait rempli des papiers en donnant mon nom, il a fallu que je signe une décharge et que le lycée appelle le papa pour vérifier qu’il était d’accord." Elle se souvient d’une autre fois où le garçon, âgé de 7 ou 8 ans, était sujet à des crises d’asthme. Elle l’avait emmené aux urgences. "Ils n’ont pas voulu que je reparte avec lui", enrage-t-elle.
Delphine, à Soyaux, aimerait pouvoir faire des choses toutes simples, comme "signer les mots de l’école, une autorisation de sortie scolaire". Jérôme Guérin, à Mouthiers, ne peut pas assurer la voiture de son beau-fils de 20 ans.
Marie-Noëlle Chaban souligne: "Une chose est sûre, il faut faire du cas par cas. Il y a tellement de configurations différentes."
Un outil pratique
À l’origine, le statut du beau-parent figurait dans le projet de loi global sur la famille dont l’examen a été reporté par le gouvernement. La partie consacrée à ce sujet devrait être reprise par les députés socialistes et présentée devant le Parlement après les municipales.
Il ne s’agit pas à proprement parler d’un statut, mais d’outils destinés à faciliter le quotidien des beaux-parents, de façon à ce qu’ils aient le droit d’emmener un enfant chez le médecin ou de le récupérer à la sortie de l’école.
Au-delà, il est question d’organiser un droit de visite en cas de séparation, et de leur permettre de léguer leurs biens à leurs beaux-enfants sans être taxés à 60%. Il ne s’agirait pas d’un outil rigide: chaque famille pourrait choisir ce qu’elle souhaite.
A lire en intégralité dans CL du jour.
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