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Il y a tout juste 220 ans, Marat était acquité
Jean-Paul Marat, né à Boudry (principauté de Neuchâtel) le 24 mai 1743 et mort à Paris le 13 juillet 1793 est un médecin, physicien, journaliste et homme politique français. Il fut député montagnard à la Convention à l’époque de la Révolution. Il a longtemps été considéré comme le principal responsable des massacres de Septembre, ce qui a noirci son image, même si les historiens sont revenus assez largement sur son rôle. Son assassinat par Charlotte Corday permit aux Hébertistes d'en faire un martyr de la Révolution et d'installer pendant quelques mois ses restes au Panthéon.
Procès de Marat
Paradoxalement il se montra très légaliste sur le sort à infliger à Louis XVI. Au contraire de Robespierre, de Saint-Just, de Jeanbon-Saint-André il voulait un vrai procès qui permettrait de mettre en lumière les crimes du roi. Il entendait aussi expurger les crimes et délits antérieurs à septembre 1791 (fuite du roi à Varennes et fusillade du Champ-de-Mars) dans la mesure où ils avaient été amnistiés. Seule la journée des Tuileries pouvait donc être retenue contre Louis XVI comme un crime dûment établi. Il n'en vota pas moins la mort du roi dans les 24 heures et rejeta bien sûr l'appel au peuple et le sursis. Peu après, il prit l’offensive contre la faction dite des « Hommes d’État » c'est-à-dire les partisans de Brissot qu'il dénonça sans répit. Il s'en prit particulièrement à Lebrun-Tondu qu'il accusait d'entretenir des liens avec des « agents de l'étranger », notamment Édouard de Wackiers sa famille et les représentants de la banque internationale. Depuis qu'il avait été élu à la présidence des Jacobins, le 5 avril 1793, une circulaire appelant à l'insurrection et au coup d'État fut publiée sous sa signature. « La contre-révolution, affirmait-il, est dans la Convention nationale (...) Levons-nous, oui levons-nous tous ! Mettons en état d'arrestation tous les ennemis de notre Révolution et toutes les personnes suspectes. Exterminons sans pitié tous les conspirateurs si nous ne voulons pas être exterminés nous-mêmes (...) Dumouriez marche sur Paris pour rétablir la royauté (...) Aux armes ! »
Le 12 avril, Guadet donna lecture de quelques extraits de ce manifeste et, en conclusion, demanda l’arrestation de Marat. À l'issue d'un débat houleux, la Convention vota l'arrestation de Marat, qui ne s'effectua pas grâce au soutien de ses partisans. Le lendemain, 13 avril, le décret d’accusation de Marat fut émis, à la suite d'un vote nominal, par les conventionnels à la majorité de 220 voix contre 92. Quarante-huit membres se récusèrent.
Le 23 avril, l'acte d'accusation contre Marat arriva au ministère de la justice et celui-ci se constitua prisonnier. Confronté le 24 avril à ses accusateurs et à ses défenseurs, Marat bénéficia d’un jury qui lui était acquis d'avance. Acquitté le 24 avril, Marat, couronné de lauriers, fut porté en triomphe.
Source Wikipédia
Relevé sur les Affiches d'Angers du 27 Avril 1793