• La Justice c'était la Justice ...

    Ce jugement trouvé sur les Affiches d'Angers de Novembre 1781 me rappelle celui de Ravaillac, l'assassin d'Henri IV (le 27 mai 1610)

     

     

    Arrêt de la Cour de Parlement, à l’encontre de François Ravaillac,
    praticien de la ville d’Angoulême, prisonnier à la Conciergerie.
     

    Lors de ses interrogatoires, il est soumis au supplice des brodequins (instrument en bois qui servait à serrer les jambes d’un condamné jusqu’à les broyer) mais nie avoir été à la solde de quiconque ou avoir quelque complice. Son ordonnance d’exécution pour « l’inhumain parricide par lui commis en la personne du Roi Henri quatrième » du 27 mai 1610 précise que le condamné, est une fois soumis à la question puis pénitence faite, à conduire en place de grève, où il est destiné à : « [être] tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite, qui tenait le couteau avec lequel il a commis ledit parricide, sera brûlée de feu de souffre, et sur les endroits tenaillés, il sera jeté du plomb fondu, de l’huile bouillante, de la poix, de la résine brûlante, de la cire et souffre fondus ensemble. Ensuite, son corps sera tiré et écartelé par quatre chevaux. Les membres de son corps seront consommés au feu, réduits en cendre et jetés au vent ». Le 27 mai, il est amené sur la Place de Grève devant une foule hurlante, son bras droit — celui qui a frappé le roi — est brûlé au soufre enflammé. Ravaillac est tenaillé à la poitrine, aux bras et aux jambes. Du plomb fondu, de l’huile bouillante sont versés sur ses plaies, puis il est écartelé par quatre chevaux.

    Ses parents sont forcés à l’exil sous peine de mort. Ses biens saisis, sa maison à Angoulême détruite avec interdiction d’utiliser le terrain pour bâtir. Ses frères et sœurs sont contraints à changer de nom sous peine de mort.

     – Le patronyme est donc disparu depuis..

    Avant l’exécution de Ravaillac, il sera appliqué à la question, pour la révélation de ses complices.
                                                                                       Arrêt du 27 mai 1610
                                                                                                      Signé :Voysin
    « Incendie de l'Opéra de Paris le 8 juin 1781Pattes de mouches "fleur de Bon Dieu" »