• Exhumation de Napoléon

    Trouvé ce weekend sur un vide grenier, un recueil de plusieurs reproductions de gravures sur Napoléon

     

    Exhumation de Napoléon à Sainte-Hélène
    (D'après une lithographie de N. Maurin)
    24x34cm

     

    Sainte-Hélène, jeudi 15 octobre 1840.


    Le récit d'André Castelot: Histoire de Napoléon Bonaparte - volume 6: Sainte-Hélène - p 334 - 336.


    Le soir du mercredi 14 octobre, la mission quitte l'escadre. Il fait un temps merveilleux. Le prince de Joinville ne se joindra pas à ses compagnons. Il trouve plus digne d'attendre le cercueil de l'Empereur sur le quai, à la tête de son état-major.

    Il est passé minuit, il pleut et un vent froid s'est levé lorsque la délégation entourée de torches et de lanternes, ayant à sa tête Philippe de Rohan-Chabot et le général Bertrand, atteint la vallée du Tombeau. Les travaux commencent et se prolongeront jusqu'à neuf et demie du matin. Enfin, la terre enlevée, les dalles retirées, le caveau ouvert, la bière apparaît dans son lit de pierre. Protégé par d'importants travaux de maçonnerie – les Anglais craignaient que l'on ne veuille venir enlever le cadavre de leur prisonnier – le lourd cercueil d'acajou apparaît intact et semble avoir été inhumé la veille. (…)
    L'abbé Coquereau lit les prières pour la levée du corps, puis douze soldats, à l'aide de cordages dégagent la lourde bière et, la posant sur leurs épaules, vont la placer sous une tente. (…)

    Le général lord Middlemore arrive au moment où l'on ouvre les cercueils en plomb, puis celui en bois. Enfin la dernière caisse – en fer blanc, qui avait été doublée intérieurement de satin blanc capitonné – apparaît. C'est le sarcophage qui contient les restes de l'Empereur. Lentement, avec d'infinies précautions, Leroux coupe la soudure. Les survivants de la captivité, ceux qui, prisonniers volontaires, étaient venus partager sur ce roc aride l'exil de leur maître, ne peuvent dissimuler leur affliction. La feuille de fer est enlevée… et tout d'abord, les assistants ne comprennent pas: le drap de satin blanc s'est détaché de l'intérieur du couvercle et recouvre le corps comme un linceul. En transparence, ils devinent le cadavre.
    (…)
    Protégé par son sépulcre, Napoléon a conservé dans la mort le visage émacié de Bonaparte. Comme à côté de lui Bertrand, Gourgaud et même Marchand paraissent âgés!
    Il y a encore dans le cercueil un vase d'argent aux armes impériales, [de la vaisselle, des pièces]. On les y laisse. On imbibe le satin de créosote, puis on referme tous les cercueils.

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